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La naturopathie : entre traditions ancestrales, science et dérives

Depuis que je m’intéresse à l’herboristerie, et à fortiori, depuis que je me suis formée à l’Ecole Lyonnaise des Plantes Médicinales, j’ai découvert ce qu’était une approche holistique du bien-être, ainsi que des méthodes naturelles complémentaires aux plantes médicinales très efficaces. En creusant le sujet, je me suis aperçue que bon nombre de ces méthodes et principes étaient communs avec la naturopathie.

En tant que biologiste diplômée d’un master, j’ai construis mon schéma de pensée sur l’esprit critique scientifique tout au long de mon parcours universitaire.

La naturopathie, sur ces fondements, me paraissait être très pertinente dans une démarche de prévention de la santé. Et puis en creusant, je me suis aperçue que tout n’était pas rose dans cette approche.

Face aux dérives révélées dans les médias (avec les grands scandales), je suis donc allée fouiller un peu plus le sujet, histoire de trier le bon grain de l’ivraie dans l’approche naturopathique, découvrant un joyeux mélange entre des pratiques traditionnelles largement sourcées et reconnues (mais trop souvent sorties de leur contexte historique et culturel), des pratiques validées par la science et des pratiques particulièrement occultes, basées sur des croyances, presque New-Age.

Bref, un beau bazar qui, entre les mains de personnes trop souvent peu ou pas formées à la biologie ou aux sciences médicales, peuvent se révéler vraiment borderline pour des clients souvent en détresse, en recherche d’aide et d’accompagnement dans des parcours de santé longs et bien souvent chaotiques, couplés aux déserts médicaux ou à une méfiance vis à vis du corps médical.

Alors, j’ai tenu, dans cet article, à te partager mon analyse pour t’aider à y voir plus clair, mais également, à t’expliquer mon approche propre de la naturopathie telle que je la conçois aujourd’hui, dans un accompagnement global vers le bien-être et la prévention de la santé, avec mon regard scientifique.

Les origines de la naturopathie

Le terme « Naturopathie » vient d’un néologisme qui aurait été inventé par John Scheel en 1895, mélangeant la racine latine natura, « la nature, l’essence » et le grec ancien pathos, « la maladie, la souffrance ».

D’autres suggèrent le terme de « Naturothérapie » qui désignerait « Le soin par la nature ».

Certains pensent a contrario que la racine « path » pourrait aussi provenir de l’anglais, qui désigne « la voie, le chemin ». Ainsi, la naturopathie « nature’s path » pourrait désigner le chemin de la nature.

Le concept de naturopathie apparaît à la fin du XIXe siècle aux États-Unis et s’est ensuite étendu dans le monde occidental au XXe siècle.

La naturopathie désigne une pratique de soin non conventionnelle qui prétend utiliser de nombreux moyens naturels, issus de médecines traditionnelles ancestrales ou de techniques plus récentes, pour soutenir la capacité d’autoguérison du corps, entretenir sa santé, rééquilibrer les dysfonctionnements de son organisme et améliorer son bien-être  : changement d’alimentation, jeûnes, cures, hygiène de vie, phytothérapie, massages, activité physique, énergétique etc.

Rappel des grands principes de la naturopathie

La naturopathie repose sur une philosophie et de grands principes fondamentaux qui encadre sa pratique. Ces principes ont été rédigés par deux naturopathes d’Amérique du nord, publiés dans un document :

Unifying Principles of Naturopathic Medicine Origins and Definitions

⚠ À noter : « Le terme de « médecin naturopathe » évoqué ci dessous est un terme propre à l’Amérique du Nord. Il n’existe pas en France, étant donné que la naturopathie n’est pas reconnue en tant que médecine. Les mots diagnostic, traitement, patient, propre à la profession médicale sont tirés du document ci-dessus, mais ne valent pas autorisation d’en faire usage dans le cadre de la pratique naturopathique française. »

Voici ces principes :

Le pouvoir de guérison de la nature (Vis Medicatrix Naturae)

Le pouvoir de guérison de la nature est le processus d’auto-organisation et de guérison inhérent aux systèmes vivants qui établit, maintient et rétablit la santé. La médecine naturopathique reconnaît que ce processus de guérison est ordonné et intelligent. Le rôle du médecin naturopathe est de soutenir, de faciliter et d’améliorer ce processus en identifiant et en supprimant les obstacles à la santé et au rétablissement, et en soutenant la création d’un environnement interne et externe sain.« 

Identifier et traiter les causes (Tolle Causam) ou Causalisme

La maladie n’est pas sans cause. Les causes peuvent provenir de nombreux domaines. Les causes sous-jacentes de la maladie doivent être identifiées et éliminées avant qu’une guérison complète puisse avoir lieu. Les symptômes peuvent être l’expression de la tentative du corps de se défendre, de s’adapter et de se rétablir, de se guérir lui-même, ou peuvent être le résultat des causes de la maladie. Le naturopathe cherche à traiter les causes de la maladie, plutôt qu’à simplement éliminer ou supprimer les symptômes.

D’abord, ne faites pas de mal (Primum Non Nocere)

Les médecins naturopathes suivent trois préceptes pour éviter de nuire au patient :

  • Les médecins naturopathes utilisent des méthodes et des substances médicinales qui minimisent le risque d’effets nocifs et appliquent le moins de force ou d’intervention possible pour diagnostiquer la maladie et rétablir la santé.
  • Dans la mesure du possible, la suppression des symptômes est évitée car elle interfère généralement avec le processus de guérison.
  • Les médecins naturopathes respectent et travaillent avec la vis medicatrix naturae dans le diagnostic, le traitement et le conseil, car si ce processus d’auto-guérison n’est pas respecté, le patient peut être blessé.

Docteur en tant que professeur (Docere)

Le sens originel du mot « docteur » est « enseignant ». L’un des principaux objectifs de la médecine naturopathique est d’éduquer le patient et de mettre l’accent sur la responsabilité personnelle en matière de santé. Les médecins naturopathes reconnaissent et exploitent également le potentiel thérapeutique de la relation médecin-patient.

Traiter la personne dans sa globalité (Tolle Totum) ou Holisme

La santé et la maladie résultent d’un ensemble complexe de facteurs physiques, mentaux, émotionnels, génétiques, environnementaux, sociaux et autres. Étant donné que la santé totale comprend également la santé spirituelle, les médecins naturopathes encouragent les individus à poursuivre leur développement spirituel personnel. La médecine naturopathique reconnaît que le fonctionnement harmonieux de tous les aspects de l’individu est essentiel à la santé. La nature multifactorielle de la santé et de la maladie nécessite une approche personnalisée et globale du diagnostic et du traitement. Les médecins naturopathes traitent la personne dans son intégralité en tenant compte de tous ces facteurs.

Prévention (Préventare) ou Hygiénisme

Les écoles de médecine naturopathique mettent l’accent sur l’étude de la santé ainsi que de la maladie. La prévention des maladies et l’obtention d’une santé optimale chez les patients sont les principaux objectifs de la médecine naturopathique. Dans la pratique, ces objectifs sont atteints grâce à l’éducation et à la promotion de modes de vie sains. Les médecins naturopathes évaluent les facteurs de risque, l’hérédité et la susceptibilité aux maladies, et effectuent les interventions appropriées en partenariat avec leurs patients pour prévenir les maladies. La médecine naturopathique affirme qu’on ne peut pas être en bonne santé dans un environnement malsain et s’engage à créer un monde dans lequel l’humanité puisse s’épanouir. »
 
Sur le fond, les grands principes fondamentaux, tels que rédigés par la Chambre des délégués de l’AANP (American Association of Naturopathic Physicians, m’apparaissent ainsi véritablement pertinents et issus d’une réflexion basée sur le bon sens pour la prévention de la santé et du bien-être de l’individu. 
 

Le problème qui m’apparaît toutefois aujourd’hui, c’est la liberté des interprétations et déclinaisons de ces principes qui a pu être faite au cours des années par les différents courants modernes de naturopathie, en l’absence de cadre, parfois teintés de New – Âge comme par exemple : 

  • Le vitalisme : concept naturopathique qu’une « force vitale » ou « énergie vitale » serait présente dans chaque être vivant. Cette force serait responsable de la capacité du corps à se construire, grandir et se réparer naturellement. Non valide scientifiquement, ce concept spirituel, repris par la naturopathie, est issu de plusieurs médecines traditionnelles ancestrales (comme la Médecine Traditionnelle Chinoise) qui s’inscrit dans un schéma de pensée, un contexte culturel et historique précis. Sorti de son cadre traditionnel, cette croyance spirituelle relève de la pseudo-science et du new âge, d’autant plus au regard de l’élargissement des connaissances biologiques et médicales développées par la science à ce jour. 
 
  • L’humorisme : Ce principe, largement repris par la naturopathie contemporaine, est tiré de la théorie des humeurs d’Hippocrate, longuement utilisée au cours de l’Histoire (depuis l’antiquité grecque jusqu’au 19eme siècle) comme principe médical fondamental. Cette théorie s’intéresse au bon équilibre des « humeurs » du corps (sang, lymphe, liquides cellulaires) et à leur nettoyage régulier pour rester en bonne santé (par des saignées, des lavements, des purges…). La naturopathie considère ainsi que le déséquilibre de ces « humeurs » et leur encrassement progressif par des toxines serait source de pathologies et de diverses maladies. A ce titre, de nombreux protocoles de naturopathie préconisent des cures de détoxification, des jeûnes, des drainages et autres nettoyages pour éliminer ces toxines.  Problème : la théorie des humeurs a été supplantée par les grandes avancées scientifiques dés la révolution industrielle du 20eme siècle, notamment à travers les travaux de Louis Pasteur, Edward Jenner et l’invention du microscope, posant les base d’une manière totalement nouvelle d’aborder la médecine et la santé. 
 

Les techniques de la naturopathie

D’après les sites de la FENA (Fédération Française de Naturopathie) et de l’OMNES (Organisation professionnelle des naturopathes de France), 10 catégories de techniques naturelles peuvent être pratiquées dans le cadre de la pratique naturopathique (incluant de nombreuses sous-techniques). 

 

Trois techniques majeures, considérées comme le socle de base nécessaire à l’entretien de sa santé et de son bien-être : 

  • L’alimentation
  • L’activité physique
  • Le bien-être mental

L’alimentation ou hygiène alimentaire 

Cette technique inclus les différents conseils alimentaires pouvant être donnés en séance individuelle ou collective, les principes de nutrition ou de cures saisonnières, visant à entretenir et améliorer son énergie, son état de forme global physique et mental et le bon fonctionnement de son métabolisme à travers l’alimentation. 

Cette technique était anciennement nommée à tort « Bromatologie » (pour se détacher de la diététique, réservée exclusivement au Diététicien diplômé d’état) qui signifie en réalité « science des aliments » soit l’étude de tous les aspects de l’alimentation humaine, de la récolte ou l’abattage jusqu’à la cuisine et la consommation.

La pratique de « l’hygiène alimentaire » en naturopathie doit toutefois faire l’objet de précautions :

⚠ Le fait de donner des conseils alimentaire en naturopathie peut s’apparenter à la pratique de la diététique, réservée uniquement aux personnes détentrices d’un diplôme d’état de Diététique, et tomber sous le coup de l’exercice illégal de la diététique. « 

En pratique, de nombreux coachs (coach sportif, coach bien-être, coach nutrition et perte de poids, coach culinaires, chefs cuisiniers) donnent déjà des conseils alimentaires de bon sens en l’absence de tout diplôme d’état de diététique, et le cadre juridique reste assez flou.  Alors restons prudent et ne jouons pas au professionnel de santé en privilégiant quelques principes de précaution :

  • Rester sur des conseils alimentaires généraux issus du bon sens et reconnus par la communauté scientifique, dans un cadre de prévention et d’éducation ;
  • Proposer des compléments alimentaires vendus librement sur le marché, en se référant aux informations, précautions d’emploi et dosages fourni par le laboratoire, toujours en supplémentation d’une alimentation normale et équilibrée ; 
  • Éviter tout conseil alimentaire visant à « soigner » une pathologie (diabète, cancer, trouble métabolique, obésité, anorexie, troubles alimentaires du comportement…) et demander un certificat médical en cas de doute
  • Éviter toute prescription de régimes visant à se  priver d’un ou de plusieurs aliments, ou l’établissement de menus basé sur la pesée, le grammage ou le comptage des calories et des portions des aliments ou des grandes familles d’aliments et des repas (exit donc les régimes à risque comme le crudivodisme, le respirianisme et toute autre forme de jeunes, cures détox et autres monodiètes prolongés sans avis médical)  ;
  • Ne pas hésiter à réorienter la personne vers un médecin ou un diététicien dûment formé.

L’activité physique

Cette technique consiste à l’améliorer sa mobilité et entretenir ses muscles et ses tendons et renforcer ason souffle et son système cardio-vasculaire pour entretenir son bien-être et sa forme physique et mentale, à travers toutes formes d’exercices physiques ou de différents sports : 

  • Gymnastiques douces,
  • Yoga,
  • Marche à pied
  • Musculation, stretching
  • Danse,
  • Arts martiaux, 
  • Natation etc…

En bref, tout moyen permettant d’entretenir sa mobilité et de bouger pour casser les risques d’une trop grande sédentarité sur la santé physique et mentale, tout en se faisant plaisir !

Les techniques psycho-émotionnelles

Appelé également par la FENA « technique de psychologie«  (discipline scientifique qui s’intéresse à l’étude du corpus des connaissances sur les faits psychiques, les comportements et les processus mentaux d’un individu) ou « hygiène neuro-psychique »

Cette technique vise à intégrer la sphère mentale de l’individu dans le parcours de maintien de son état de santé et de bien-être.

Elle s’appuie sur de nombreux moyens visant à améliorer l’état mental de l’individu à travers des exercices : 

  • De relaxation ; 
  • De méditation ;
  • De visualisation ;
  • De sophrologie ;
  • De libération par la parole ;
  • De thérapies brèves…
 

⚠ Point d’attention : cette dimension naturopathique ne doit en aucun cas être appliquée pour diagnostiquer, soigner ou retarder la prise en charge de pathologiques psychiques parfois très difficiles à appréhender (notamment en cas de déni de la personne). Elle ne peut pas remplacer l’avis d’un professionnel de santé formé à la prise en charge de ces troubles mentaux tels qu’un médecin généraliste, un psychologue, un médecin psychiatre ou un infirmier psychiatre, mais venir uniquement en complément d’un suivi médical (avec accord du médecin). 


 

En complément de ces trois techniques majeures, 7 techniques mineures peuvent être utilisées en complément dans le cadre d’un accompagnement naturopathique. Ces techniques sont plus ou moins controversées d’un point de vue scientifiques. 

L’hydrothérapie ou thérapie par l’eau 

Cette méthode repose sur l’utilisation de l’eau sous diverses formes : chaude, froide, tiède ou alternée.

Elle peut être utilisée via différentes méthodes :

  • Douches, bains, thalassothérapie, balnéothérapie, cures thermales
  • Applications locales, compresses
  • Bains de sièges
  • Sudation, hammam, sauna
  • Bouillottes
  • Lavements internes
  • Infusions
  • Jeune hydrique….
 

Validation scientifique : Partiellement validée. Certaines applications comme les cures thermales, la balnéothérapie ou la thalassothérapie pour le soulagement de la douleur ou des rhumatismales ont montré des bénéfices dans plusieurs études cliniques. Cependant, toutes les applications de l’hydrothérapie n’ont pas le même niveau de preuves scientifiques et certaines peuvent même s’avérer dangereuses (lavements ou jeunes hydriques).

Les techniques manuelles

Les techniques manuelles en naturopathie ne remplacent pas les techniques médicales (kiné, ostéopathie). Toutefois, à travers différentes formes de massages bien-être, les techniques manuelles offrent de nombreux bienfaits pour détendre le corps et favoriser la circulation sanguine et lymphatique. 

Les techniques manuelles peuvent se décliner en :

  • Massages corporels (type californien, coréen, pierres chaudes) ;
  • Shiatsu, Amma ;
  • Onctions aromatiques ;
  • EFT et points d’acupression avec les doigts…
 

Validation scientifique : Partiellement validées. Certains types de massages ont montré des bénéfices pour la réduction du stress et de la douleur dans des études cliniques. Cependant, les effets varient selon les techniques et les conditions traitées.

Les techniques réflexes ou réflexologie

Ces techniques visent à activer et stimuler les différentes zones réflexes du corps par différents points palmaires (sur les mains), plantaires (sur les pieds), nasals ou faciaux. Elles ont pour principe d’agir sur les influx nerveux pour faire circuler l’énergie dans le corps, localiser des tensions et blocages, et soutenir différents organes.

Validation scientifique : Peu de preuves scientifiques solides existent pour déterminer leur efficacité. Bien que certaines études suggèrent des effets positifs sur la relaxation, les preuves de leur efficacité thérapeutique sont limitées et de qualité variable.

Les techniques respiratoires

Les techniques de respiration apportent de nombreux bienfaits, notamment sur le bien-être corporel et mental, dans le cadre de la gestion du stress, de l’anxiété…

Les techniques respiratoires, empruntées au yoga ou aux arts martiaux, sont nombreuses :

  • Cohérence cardiaque,
  • Respirations dynamiques, 
  • Méthodes de Plent,
  • Bol d’air de Jacquier
  • Mais aussi : respiration profonde de l’air de la mer, de la forêt, de la montagne utilisées en écothérapie et sylvothérapie.

 

Validation scientifique : Partiellement validées. Des techniques comme la respiration profonde et la cohérence cardiaque ont montré des effets bénéfiques sur le stress et l’anxiété dans des études cliniques.

Les plantes médicinales et compléments alimentaires

Cette technique se base sur l’herboristerie, la phyto-aromathérapie, la gemmothérapie. Elle consiste à utiliser les bienfaits des plantes médicinales, des huiles essentielles, mais aussi des oligoéléments, des vitamines et des minéraux pour soutenir son état de santé.

Validation scientifique : Partiellement validées. Certaines plantes et suppléments ont fait l’objet d’études cliniques rigoureuses démontrant leur efficacité, tandis que d’autres manquent de preuves solides et nécessiteraient de plus amples recherches.

Les techniques énergétiques

Les techniques énergétiques regroupent différentes méthodes relativement variées :

  • Techniques énergétiques manuelles (apposition des mains, reiki…)
  • Utilisation d’aimants ou de techniques manuelles d’acupunture (avec les doigts) pour faire circuler l’énergie vitale ou le Qi
  • Utilisation de pendules
  • Utilisation de champs magnétiques
  • Géobiologie du logement
  • Lithothérapie
  • Feng shui…

Leur but est de réharmoniser la circulation énergétique pour rééquilibrer l’organisme, mais aussi parfois, l’environnement de vie de la personne.

Validation scientifique : Peu ou pas de validation scientifique. La plupart de ces techniques manquent de preuves scientifiques solides quant à leur efficacité thérapeutique.

Les techniques vibratoires

Les techniques vibratoires consistent à utiliser les propriétés des longueurs d’ondes pour agir sur le corps et l’esprit humain.

Ces techniques peuvent se décliner à travers :

  • L’utilisation des couleurs et de la lumière (luminothérapie, chromothérapie, art thérapie, rayonnements solaires)
  • L’utilisation des sons (musicothérapie, sonothérapie, chant, bols tibétains…).

 

Validation scientifique : Validation scientifique limitée. Certaines applications comme la luminothérapie pour les troubles de l’humeur saisonniers ont montré des bénéfices dans des études cliniques. Cependant, de nombreuses autres applications manquent de preuves scientifiques solides à ce stade.

« ⚠ Il est important de noter que le manque de preuves scientifiques ne signifie pas nécessairement que ces techniques sont inefficaces, mais plutôt qu’elles n’ont pas été suffisamment étudiées selon les standards de la science basée sur les preuves. »

In fine, en l’absence de cadre professionnel strict délimitant sa pratique (sous réserve du respect du cadre légal français) et tant qu’il respecte les grands principes fondamentaux de la naturopathie, chaque praticien en naturopathie peut ensuite piocher dans ces différentes techniques ou en rajouter de nouvelles pour enrichir sa pratique en fonction de sa sensibilité propre

Chaque praticien en naturopathie ayant ainsi une approche unique de son métier (bien que souvent intégré dans des réseaux visant à uniformiser et crédibiliser sa profession), son positionnement et le sérieux de sa démarche te permettra de déterminer si cette personne correspond vraiment à ce que tu recherches, et si ses valeurs vont coller aux tiennes afin de nouer une vraie relation de confiance dans le cadre de ton cheminement vers le mieux-être. 

Ma vision propre de la naturopathie

La naturopathie, sur ses fondements et origines, m’apparaît donc comme une discipline de bien-être pertinente et intéressante dans le cadre d’un cheminement personnel d’entretien de sa santé et de son état de forme, ou de prévention des maladies ou troubles aigus et chroniques. 
 
Elle mêle toutefois un grand nombre de concepts et notions disparates issus de médecines traditionnelles ancestrales, de techniques non médicamenteuses modernes validées par la science, et de croyances spirituelles new-âges. Il convient donc de rester vigilant et de faire le tri dans tout cela.
 
De nombreux courants naturopathiques existent aujourd’hui, s’inscrivant dans un spectre de pratiques hyper larges et mal cadrées, allant de l’approche la plus rationnelle (inspirée du bon sens) et scientifique aux approches les plus idéologiques et extrêmes, voire dangereuses. 
 
Pour ma part, j’aborde la naturopathie de manière rationnelle, en me basant à la fois sur ce qui est aujourd’hui validé et étudié par la science, couplé aux siècles d’observations et de retours d’expériences réalisés sur le terrain par l’application des médecines traditionnelles ancestrales.

Ma vision est donc basée sur le couple science + tradition, sachant que, pour moi, l’une comme l’autre se complètent (la science aujourd’hui n’ayant pas les moyens de mener des recherches et des études cliniques sur toutes les méthodes de soin traditionnelles qui, pourtant, ont montré leur efficacité à maintes reprises sur le terrain).  

J’exclus en revanche toute forme de pratiques inspirées de croyances spirituelles new âges et toute pratique ou discours qui m’apparaissent particulièrement dangereux, avec un risque de déviance aggravée et de mise en danger de la santé des personnes (crudivorisme, respirianisme, véganisme pour les enfants, abandon des soins et traitements médicaux, discours anti médicaux, théories du complot, mouvement anti vaccins etc….).

Ces nombreuses dérives sont largement étudiées par la miviludes, et j’y suis particulièrement attentive, notamment en questionnant sans arrêt mes connaissances, mes biais cognitifs, mes croyances et en me formant continuellement pour rester à jour.  

De fait, le véritable danger à mon sens réside dans les aspects non scientifiques de la naturopathie et certaines idéologies ou croyances qui peuvent détourner les patients de traitements efficaces et éprouvés.

Cet article t’a plu ? N’hésite pas à me donner ton avis en commentaire et à le partager autour de toi.

3 réponses

  1. Merci pour cet article, riche en détails et particulièrement instructif.
    Je partage la majorité de vos points de vue, mais je suis en désaccord avec certains aspects vers la fin, où vous partagez votre « Vision personnelle de la naturopathie ».
    Dans cette partie, vous vous fondez principalement sur les informations de la Miviludes, qui, à mon sens, ne constitue pas une référence pleinement fiable en la matière
    et n’est donc pas tout à fait personnelle, comme le titre de ce chapitre le laisse entendre.

  2. Merci pour cet article très complet.
    Je suis Infirmière spécialisée en prévention et promotion de la santé et votre discours est très clair. Il invite à bien comprendre que notre santé est, comme la maladie, multifactorielle. Ce qui implique un ensemble de facteurs à reguler, pour aller vers un bien être global. 🙏

    1. Merci beaucoup Julie, votre retour me touche. Oui il faut trouver comment se positionner, en gardant en tête que la santé c’est vraiment quelque chose de complexe, tout en luttant cependant contre les dérives.

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